CRÉATION 2020

Voici une adaptation moderne du fameux conte d’Oscar Wilde, paru dans une revue anglaise en 1887. Un projet qui mêle théâtre, piano en live et humour. Un spectacle musical autour d’un classique, avec quelques touches anglaises, pour toute la famille dès 6/7 ans.

Projet soutenu par le département du Nord et la ville de Bondues

SUR SCÈNE

1 comédienne et 1 pianiste qui revisite les grands standards de la pop anglaise.
Durée approximative 45 minutes.
Adaptation de Céline Balloy.
Musique live au piano, chant, et arrangements : Arnaud
Création lumière : Fabrice Vincourt
Public : famille

L’HISTOIRE

Il y a près de 500 ans, près de Londres, Sir Simone de Canterville tue sa femme. Depuis, il rôde dans son manoir, tel un vieux fantôme et effraye tous ses occupants. Jusqu’au jour où débarque une famille d’Américains. Et malheureusement pour lui, ces nouveaux co-locataires ne sont pas du tout effrayés.

UNE ADAPTATION MODERNE

Le fantôme de Canterville - Allotrope

La pièce que nous vous présentons est une adaptation moderne et musicale de la nouvelle écrite en 1887.
Nous avons choisi la traduction d’Albert Savine de 1906 que nous avons dépoussiérée par la réécriture de Céline Balloy. 
Ainsi, le spectacle oscille entre classique et modernité. Humour et frisson. Langage soutenu et contemporain. Théâtre et piano. Un savoureux mélange qui aurait plu à Oscar Wilde, cet homme de lettres aux idées avant-gardistes. 

OSCAR WILDE : UN AUTEUR PROVOCANT

Oscar Wilde est né en 1854 à Dublin. Il découvre très jeune la littérature et commence à écrire des poèmes et des pièces de théâtre. Mais ses succès littéraires et mondains ne feront pas oublier sa vie privée, jugée scandaleuse par la société anglaise de l’époque. Condamné par les tribunaux, il passe deux ans en prison où il compose des poèmes et des proses tragiques. Il vient mourir en France, assez misérablement, en 1900.

DE LA POP ANGLAISE À TOUS LES ETAGES !

Lugubre, sombre, inquiétant, le fantôme n’en est pas moins attachant. Et sous l’influence de la maîtresse de maison qui n’a peur de rien, et sûrement pas des fantômes, le fantôme se laisse influencer et change peu à peu de registre. Finis, de jouer les traditionnels morceaux de Haendel au clavecin ! Place à la modernité et aux artistes rock’n roll : Queen, Madness, Sting, Radiohead, le thème Harry Potter… font désormais partie du répertoire du fantôme et résonnent dans le manoir pour tenter désespérément d’attirer l’attention. Lui, qui souffre finalement de solitude et de non reconnaissance. 

DES EXPRESSIONS EN ANGLAIS DANS LES DIALOGUES

Nous avons souhaité conserver dans le spectacle quelques expressions, mots en anglais, sans que cela nuise à la compréhension de l’histoire : 

Le fantôme : I’m awful, nasty, scary ! I’m feeling depressed. Je n’ai plus de raison d’exister.
Mrs Otis : C’est de votre faute aussi ! Vous avez été très méchant, absolutely nasty.
Le fantôme : Je vais très bien moi, madame ! YOU are crazy 

L’HUMOUR, UN PARTI PRIS

Nous sommes parvenus à faire naître un spectacle mêlant humour et frisson. Les personnages sont hauts en couleurs, tous attachants et drôles, révélant au grand public leurs failles et leur absurdité. Nous sommes proches d’un humour anglais à la sauce française.

LES PERSONNAGES

1. La narratrice, comme dans les contes

Nous avons volontairement gardé le récit narratif très approprié pour développer l’atmosphère inquiétante du conte et dérouler l’intrigue sans en perdre une miette. Pendu à ses lèvres, le spectateur écoute la conteuse narrer cette histoire incroyable de fantôme qui ne faisait plus peur à ses occupants. La tradition orale (si propre aux conteurs irlandais, pays d’origine de l’auteur) est ainsi respectée. 

Mais nous avons apporté quelques touches modernes à ce conte classique de la littérature.

2. Une femme devient le personnage principal

Dans notre adaptation théâtrale, Mrs Otis remplace Mr Otis, personnage présent dans l’histoire mais que l’on ne verra jamais. Mrs Otis passe ainsi au premier plan. C’est elle qui gère les enfants, la maison, ses activités et en l’absence de son mari, elle gère aussi la présence de ce fantôme, plus enquiquinant que méchant…

  • Elle est un personnage très excentrique, très swing, à l’image de la mère d’Oscar Wilde, une poétesse n’hésitant pas à s’afficher dans la défense du féminisme et de la cause Irlandaise face à l’Angleterre.
  • C’est elle aussi qui remet en place la vérité : un homme ne tue pas sa femme sous le prétexte absurde qu’elle ne lui fait plus à manger. Selon l’âge des enfants, un parallèle pourra être fait avec les phénomènes d’actualité : l’égalité homme/femme, les féminicides, la place de la femme dans notre société actuelle. 

En somme, intervertir Mr Otis en Mrs Otis nous a paru être une manière moderne et pourquoi pas provocante à la manière de Wilde de remettre la femme à l’égal de l’homme.

3. Le fantôme : un homme de paradoxes

Un fantôme qui ne fait plus peur et qui déprime… Voilà un personnage contradictoire à l’image de son auteur. À la fois attachant et tendre, le fantôme est aussi cet être cruel qui a froidement assassiné sa femme sans jamais évoquer de regret. Un texte pas tout à fait moral à l’image d’Oscar Wilde.

  • On a en effet reproché à l’auteur une certaine immoralité et son goût pour les hommes mettra malheureusement un frein à sa carrière.
  • Oscar Wilde affiche une attitude paradoxale vis-à-vis des femmes. Il a été rédacteur en chef pour une revue avant-gardiste qui défendait déjà la cause des femmes : The women’s world.
  • Mais dans le même temps, il se moque d’elles, et de leur envie pressante de se marier, les reléguant au rang d’épouse soumise et oubliant les plaisirs de la vie, si chers à l’auteur. « L’homme veut être le premier amour de la femme, alors que la femme veut être le dernier amour de l’homme. »

QUELQUES PISTES PEDAGOGIQUES À MENER AVEC LES ELEVES

Les élèves avec l’aide de leur professeur pourront s’amuser à comparer l’histoire traditionnelle et son interprétation moderne : 

  • Repérer ce qui a été supprimé et/ou ajouté dans l’histoire. 
  • Repérer les différentes formes de langage contemporain et classique. 
  • Repérer les expressions et passage en anglais.
  • Traduire les chansons anglaises, faire le parallèle entre le sens de la chanson et l’histoire.
  • Repérer les passages et le vocabulaire qui font peur, l’humour.

Pour les plus grands, repérer les phénomènes de société : la place de la femme, les féminicides, l’homosexualité.

Arnaud, pianiste

Musicien autodidacte, Arnaud est un claviériste et arrangeur qui exerce dans le Nord.

Après un passage par la musique électronique et le synthétiseur, il se tourne vers l’interprétation de morceaux de variétés et de jazz, et crée ses propres arrangements au piano. Son univers musical oscille entre Serge Gainsbourg et Depeche Mode, en passant par Ella Fitzgerald et Vladimir Cosma.

Il a participé à divers projets artistiques, notamment la comédie musicale Oliver Twist, d’après le roman de Charles Dickens, en partenariat avec le collège Chasse-Royale de Valenciennes.

Il a également été le pianiste attitré du spectacle Cabaret durant 4 ans à Cambrai. 

Enfin, co-fondateur du duo piano-voix Cheek to Cheek, il intervient dans le domaine de l’événementiel à travers des animations musicales et des prestations sur scène.

Céline Balloy, autrice, metteuse en scène, comédienne

Formée au Cours Florent, Céline est comédienne dans divers projets : théâtre, courts-métrages et pubs TV. Ses professeurs ont été Fabienne Luchetti, Sandy Ouvrier (professeure au Conservatoire de Paris), Laurent Natrella (de la Comédie Française). Ancienne journaliste, elle reprend très vite goût à l’écriture et écrit un premier spectacle pour enfants Griotte puis, une petite forme pour les adolescents : J’ai 20 ans c’est la crise. Vise le cœur, mais ne prends pas tout est la première pièce qu’elle réserve aux femmes (Éditions La Fontaine). Avec Voyous ! Céline renoue avec le jeune public. Elle collabore en tant que scénariste à des projets audiovisuels et notamment à l’écriture d’un épisode de la série Raymond, dessin animé diffusé sur Canal + Family. Elle met régulièrement en scène ses textes au sein de la compagnie Allotrope basée dans le Nord. Elle a été assistante mise en scène pour Antoine Lemaire sur Faustine 2 à la Rose des Vents. Parce qu’elle aime la pédagogie et la transmission, elle donne des cours de théâtre dans différentes structures de sa région, dont le Conservatoire de Cambrai. Elle a notamment participé à un Cléa (Contrat local d’éducation artistique) en Cœur d’Ostrevent en 2019. 

Contact

Céline Balloy
06 14 36 47 10
cie.allotrope(at)orange.fr

Les collégiens s’expriment

C’est une aventure qui a démarré en 2019 à l’occasion d’un Cléa (contrat local d’éducation artistique) au collège Victor Hugo de Somain. Céline Balloy, autrice et metteuse en scène se présente auprès des élèves de 3ème pour les sensibiliser au théâtre et à l’écriture contemporaine d’un texte dont elle est l’autrice: Vise le coeur mais ne prends pas tout.

L’envie de retravailler avec les 2 profs de français était bien présente et un second rendez-vous est pris. Entre décembre 2019 et janvier 2020, les nouveaux élèves de 3ème ont ainsi profité d’un parcours qui s’articule autour des premiers pas sur la scène, de leurs propres récits de vie et de textes d’auteurs contemporains.

Ensemble, avec les 2 professeurs de français extra qui tous les jours s’occupent de jeunes au parcours de vie parfois compliqué, nous avons bâti cette restitution éclair en 3 séances avec un groupe de 17 élèves volontaires.

« Si j’avais du temps, je le passerais avec ma grand-mère »

« Si j’avais du temps, j’irais plus souvent voir mon père au cimetière »

« Si j’avais du temps, je partagerais plus de moment avec ma mère »

« Si je devais supprimer un mot du dictionnaire ce serait ABANDON »

« Et moi CANCER. »

« Et moi IMPOSSIBLE. » 

« Et moi FACTURE. »

« Avouer ses échecs c’est pas GRAVE. »

« Le harcèlement c’est GRAVE. »

« Voler quand on est dans le besoin, c’est PAS GRAVE. »

 » Mais être honnête c’est IMPORTANT »

Restitution le vendredi 24 janvier 2020 au collège Victor Hugo de Somain. Ce projet a été soutenu par le département du Nord, les Ecrivains associés du théâtre (EAT) et la fondation du Crédit Mutuel.

« Je me souviens »

Projet théâtre et mémoire avec les résidents des EPHAD de Saint-Amand-lez-Eaux

SENIORS. Ils ont 75 ans et plus. Ils se souviennent de leurs amours, leurs joies, leurs peines… Ils sont montés sur scène du très beau théâtre de Saint-Amand-les-Eaux pour nous faire part de leurs souvenirs parfois drôles, parfois touchants. C’était une très belle expérience avec des personnes âgées parfois même déficientes. Voici quelques bribes de nos échanges radiophoniques.

EPISODE 1

EPISODE 2

« Être amoureux 
C’est réaliser ses rêves de nuit 
Le jour »

De mars à juin 2019, Allotrope était en résidence artistique dit Cléa : contrat local d’éducation artistique en Cœur d’Ostrevent (Nord), sur les territoires de Somain et Aniche. Le thème proposé était le jeu : jeux d’écriture, jeux d’improvisation, jeux de piste, je me transforme ! De 3 à 15 ans, les enfants et les jeunes sont tous prêtés au jeu d’acteur et créateur ! Retour sur quelques actions menées.  

JOURNAL DE BORD N°1
École Anselme Lesage : « Je suis un personnage du conte du Chaperon rouge »

JOUR 1

Prise de contact avec les enfants. Ils ont 3/4ans. On commence par un éveil au théâtre dans l’espace. Je raconte ensuite l’histoire du petit Chaperon rouge que j’ai écrite pour eux, afin que tous aient bien en tête l’histoire. Je m’aide pour cela de quelques accessoires qui symbolisent les personnages : un bonnet rouge, une charlotte blanche, une grosse tête de loup, une marionnette de grand-mère. Je leur demande ce qu’ils aimeraient ramener à mamie afin de personnaliser le projet : on oublie la galette et le beurre, au profit des pâtes, saucisson, yaourt, bonbon, grenadine.

JOUR 2

Échauffement et exercices collectif pour apprendre à se déplacer dans l’espace comme un loup et avoir peur du loup. Place à la phase de création. Je fais le choix d’un travail choral : les garçons vont jouer les loups, les filles les chaperons rouges. 

JOUR 3

Échauffement. On reprend la mise en scène, 2ème partie du conte. J’enregistre les VOIX des enfants pour créer le dialogue entre Chaperon et loup. J’ai pris soin d’adapter le dialogue à leur niveau de langage. 

JOUR 4

Échauffement. On écoute les premiers essais de voix issus du montage. On corrige, affine la mise en scène. La maîtresse et les atsem participent activement au projet afin de guider les tous petits et petits dans leurs premiers pas sur scène. Certains arrivent à répéter quelques mots sur la scène. On continue l’enregistrement de la 2ème partie des VOIX.

JOUR 5

Échauffement. On écoute le 2ème montage des VOIX. 1er filage. Les maitresses vont poursuivre sans moi les jours suivant. On cherche quelques accessoires pour les fleurs. Un arbre de la forêt sera réalisé par les enfants.

JOUR 6

C’est le jour J. Les parents sont invités. Les enfants ont répété avec et sans moi. Ce qui compte c’est le travail accompli ensemble. 1er groupe à 9h15, 2ème à 10h30. Il y a du monde !

Belle prestation des enfants qui ont très bien défendu leur spectacle. ET pas facile avec des petits ! Les parents sont contents, les maîtresses aussi. Bravo les artistes ! Souvenir dans la boîte. Le projet a été filmé !

JOURNAL DE BORD N°2
École Aragon de Somain : Des jeux de société façon théâtre

Le jeu « Qui est-ce? » version théâtre et modèle vivant !

Petite restitution à l’école Aragon de Somain. Ils sont 12 en CP, peu d’activités en dehors de l’école, le théâtre est une grande inconnue… « Mais ça leur fait tellement de bien », explique Carole l’institutrice, très attachée à ses élèves. Elle se sent proche d’eux, et très complice, de beaux atouts pour accompagner ces élèves dans l’apprentissage de la lecture et écriture. 

Je viens 2 fois par semaine, les enfants n’ont pas te temps d’oublier, et ils se prennent au jeu. Tant mieux ! Puisque la thématique de ces rencontres est de jouer aux jeux de société façon théâtre. On a essayé plein de trucs ! La pâte à modeler, le Qui-est-ce, la chaise musicale, 1, 2, 3 soleil, Times’s up… et le meilleur pour la fin : Docteur Maboul !

Je me rends compte que les enfants manquent d’imagination et de vocabulaire parfois simple. Mme Cauliez, adjointe à la culture de Somain, avec qui j’échange a une réflexion très juste à ce sujet : « ce qui fait au final la différence entre les enfants, c’est l’oralité. Les nouvelles technologies, ils les connaissent tous, mais être capable de s’expliquer ou d’expliquer ce que l’on voit ou lit, c’est autre chose. »

Rayonnement, joie et rires chez ces enfants qui ont osé quelque chose, devant leurs parents, trop la classe ! lesquels ont fait le pas d’entrer à l’école. Et ce jour-là, ils n’avaient pas grand chose à dire, ça se voyait, le plaisir, sur leur tête de vainqueur.

JOURNAL DE BORD N°3
Vise le cœur au collège Victor Hugo de Somain

Découverte de mon texte et débat avec les élèves autour des thématiques : sexualité, relations mère-fille, amitié toxique, drogue…

C’est la 1ère fois que l’on me demande de jouer Vise le cœur à des collégiens. Leur prof de français, Mme Rudent, particulièrement dynamique et passionnée, est convaincue que ce texte peut faire écho à des jeunes gens de 14-15 ans encore en devenir. 

Ce spectacle écrit en 2015 est un recueil de 9 scènes qui évoque la place de la femme, thème au programme des élèves de 3ème . Il est question de sexualité, drogue, amitié toxique, relations mère-fille…

On décide ensemble de cette formule innovante : théâtre/échange : chaque petite histoire donnera lieu à un débat avec les élèves. 

Le rendez-vous est ainsi fixé au mercredi 3 avril : 2 représentations, à 8h30 et 10h30. « Tous les 3ème doivent voir et entendre ce texte », précise Mme Rudent. 

L’écoute attentive, les remarques pertinentes des élèves, leurs interprétations, leurs éclats de rire, ont fait de cette matinée une petite pépite expérimentale d’une grande richesse. On se sentait tous bien… 

Dans quelques semaines, je retrouve 38 élèves volontaires pour un atelier de mise en voix de textes choisis par l’élève ou l’enseignant, tel le discours de Simone Veil sur l’IVG… 

Ce sera très court, mais intense. JOIE. 

JOURNAL DE BORD N°4
Les collégiens se prêtent au jeu !  

Il devait s’agir d’une mise en voix de textes avec quelques volontaires de 3ème du collège Victor Hugo de Somain. Au final, ils ont été si nombreux à se manifester, qu’il a été nécessaire de constituer 2 groupes et d’aller plus loin dans la proposition. Les extraits choisis par leur professeure de français Mme Rudent, sont de Simone de Beauvoir, Anouilh, Molière, et même la chanteuse Angèle… Un savoureux mélange des genres pour faire entendre une parole qui parle de la condition de la femme, thématique abordé au collège. 

En définitif, les élèves se sont totalement impliqués dans la mise en scène, les intentions de jeu, n’hésitant pas à faire aussi des propositions. Deux jours plein d’émotions, de rires, et d’envie d’avancer ensemble sur un projet collectif qui les mettait en avant de manière différente. Pas facile d’oser faire et d’oser dire quand on est un jeune adulte en construction. Mais pendant ces deux jours, ils se sont senti pousser des ailes…

JOURNAL DE BORD N°5
A la super école Quévy : « Je me transforme en super héro »

Deux classes de CE1 et CM1 ont répondu à l’appel : se transformer en super héros et imaginer une école de super héros avec portes ouvertes aux parents.

Défi lancé ! Je travaille sur cette mission avec Marie Castelain également membre d’Allotrope pour organiser les séances et le parcours artistique. Chacune d’entre nous initions les enfants au théâtre en demi groupe à travers des jeux collectifs sur le thème des super héros. 

Accompagnés de leur super maîtresse, les enfants se sont d’abord prêtés à une réflexion par écrit : quel héros j’aimerais être ? 

Avec Marie, nous avons poursuivi ce travail, et interrogé les enfants sur les supers pouvoirs qu’ils aimeraient avoir et ce qu’ils en feraient. Beaucoup ont envie de sauver la planète ! C’est bon signe…

Après 6 séances, le parcours déambulatoire dans l’école prend vie : formation des sportifs dans la cour, le laboratoire des expériences, les objets magiques telle la chaise qui vous glace ou la cape qui fait voler, sans oublier le défilé de la collection 2020 de costumes de super héros…

Au-delà de l’aspect ludique et de l’implication à 100% des enfants complètement investis dans leur projet, c’était aussi une occasion unique de faire entrer les parents dans l’école. En l’absence de fête d’école, la porte ouverte de l’école de super héros était un moment festif et de partage par les parents curieux de voir leur enfant autrement.

Quel travail ! Mais une joie tellement grande chez les enfants. Les 2 institutrices étaient au top et ont su être des relais efficaces pour mettre sur pied ce beau projet.

JOURNAL DE BORD N°6
Les CM1 à Erre : Fille ou garçon le chaperon rouge ?

Qui a dit que le chaperon rouge devait être une fille ? Et si le loup était une louve ? Et si la grand-mère était une rockeuse ? On n’a pas peur du loup de nos jours mais de qui a-t-on peur alors quand on a 10 ans ?

Travailler à partir du conte n’était qu’un prétexte. L’histoire connue de tous a simplement permis de nous mettre au travail rapidement. L’objectif : transformer l’histoire et s’en servir pour se poser des questions plus actuelles :  et si le loup était une fille ? Et de quoi on a peur à 11 ans ? La mort de ses parents, ses animaux ? Et si on inversait les rôles ?A travers des jeux d’improvisation et d’écriture, les élèves ont petit à petit fabriqué leur projet. Nous avons d’abord travailler en demi-classe et les deux dernières séances, tout le groupe s’est réuni pour recoller les morceaux de ce fabuleux puzzle construit collectivement. Merci pour leur confiance et leur investissement qui a donné naissance à une restitution pleine de force et de gaieté. 

JOURNAL DE BORD N°7
Les grandes sections d’Erre font le tout de la terre

En collaboration avec le plasticien, les enfants on créé des cartes postales. Et grâce au théâtre, nous avons fait le tour du monde, sans jamais quitter la salle.

J’ai adoré ce voyage avec eux… En m’appuyant sur les cartes postales qu’ils avaient fabriquées avec Samuel, plasticien, nous avons imaginé un voyage autour du monde. « Mes chers parents, je pars », ont raconté les enfants qui s’apprêtaient à partir, debout sur le quai de la gare avec l’Orient Express. Direction, les portes du désert, à la rencontre du charmeur de serpents, puis petit tour en avion jusqu’en Asie, sa jungle, sans oublier la cérémonie du thé. 

En route vers le désert à la rencontre du charmeur de serpents !

Après la chaleur, en route vers la montagne pour escalader le glacier et la descente en ski qui nous emmène jusqu’au fond de l’océan… Un voyage très réjouissant, frais, drôle et un travail collectif efficace. 

Pour faciliter le travail corporel et sensoriel, les enfants ont été séparés en 2 groupes de 12.

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Écrire avec les jeunes un film sur l’addiction au tabac

Avec Allotrope, un groupe de jeunes de Roubaix a écrit un scénario de court métrage sur l’addiction au tabac. Le film a ensuite été tourné !

En 2017, Céline Balloy participe à un projet en partenariat avec l’association Animania Culture et Santé, la ville de Roubaix et son Pôle ressources jeunesse Laennec.

L’objectif: écrire un scénario de court métrage avec des jeunes collégiens sur l’addiction au tabac.

Le texte a été écrit à partir des témoignages et récits d’expérience de ces jeunes non fumeurs, mais vivants avec des fumeurs.

Entre l’humour et la crainte de perdre un proche, les jeunes se sont livrés. Ensemble nous avons bâti un scénario plein de fraîcheur et drôle pour sensibiliser les jeunes et leurs parents: « Fumer pue ».

Les jeunes sont ensuite passés devant, voire derrière la caméra et le film a été tourné par Hors cadre, (réalisateurs Julie La Roque et Anthony Verpoort). La première projection a été organisée au cinéma le Duplexe de Roubaix avant de partir dans les collèges de la région.

Découvrez les coulisses de cette aventure.

Voyous !

Création tout public dès 6/7 ans
Durée 55 minutes
Avec Sarah Blanquart/Antoine Domingos, Adrien Calandre, Livia Dufoix, Laura Le Velly
Texte et mise en scène Céline Balloy

Zamak, Baryum – pardon Barrywhite (en un seul mot) – et Cobalt forment une fratrie sans parents, unie à la vie à la mort. L’aînée travaille de temps en temps au supermarché. Mais quand ils n’ont plus d’argent, ils vont piquer des trucs dans des bagnoles qui commencent par B, M ou A. C’est provisoire, le temps que ça aille mieux… Jusqu’au jour où ils découvrent une jeune fille cachée dans le coffre. Maya fuit son pays en guerre et veut atteindre l’Angleterre. Et 1, 2, 3 c’est parti ! Il faut s’apprivoiser, apprendre à vivre ensemble et recréer une famille à 4, comme 4 ados qui veulent poursuivre leurs rêves. C’est pas facile, mais à 4 c’est mieux.

C’est un conte moderne et optimiste sur ces nouveaux héros du
21ème siècle, des jeunes en quête
d’avenir dans un monde toujours plus hostile.

Pourquoi ce projet ?

« Je voulais aborder deux notions fondamentales : la famille et la jeunesse. Car toutes deux sont malmenées. La famille parce que le modèle traditionnel éclate au profit de modèles déstructurés, recomposés, compliqués…

La jeunesse, car elle est livrée à elle-même propulsée vers un avenir incertain.

Et pourtant, je voulais livrer une parole optimiste. Montrer que les jeunes se démènent, luttent, s’unissent pour s’en sortir. Comme dit Barrywhite « C’est pas dur, on se débrouille » !

Mes 4 personnages sont 4 héros du 21ème siècle : drôles, attachants, tendres, rebelles. 4 jeunes ados aux destins écornés. Sans parents pour les uns, sans toit pour d’autre. Des vies difficiles qui forcent les enfants à grandir. Parce qu’il faut bien continuer d’avancer.

Les liens du sang sont fondamentaux
mais les liens d’amitié sont parfois aussi riches.
Suffisamment riches pour s’inventer une famille.

Les 3 frère et soeurs sont à l’image des 3 brigands de Tomi Ungerer. Pas méchants, de bons gars qui n’ont pas eu toute la chance de leur côté. Mais prêts à tout quand il s’agit d’aider Maya qui fuit son pays en guerre et qui veut rejoindre l’Angleterre.

La jeune Maya je l’ai vue. Un jour, j’ai regardé un reportage qui racontait comment une famille – un couple d’ingénieurs et leurs 4 enfants – résistait au blocus de l’armée dans la ville d’Alep. Maya représente tous ces enfants capables de fabriquer des bombes, de réagir en cas de danger, de survivre. J’ai vu du vide dans leur regard et aussi un sourire. Comme un coup d’éclat au milieu de cet abandon.

Ces 3 voyous nous communiquent une belle leçon d’humanité en accueillant Maya. Ils n’ont rien mais ils lui offrent ce qu’ils ont : un petit coin pour dormir, des raviolis, de quoi bâtir une vie de famille d’ados, et un petit coup de pouce pour l’aider à rejoindre l’Angleterre. Une vraie vie de famille. « 

Céline Balloy

Ces jeunes sont à l’image de la jeunesse d’aujourd’hui qui se
débrouille dans une société toujours plus
compliquée. Infatigable, le trio nous emmène sans se poser de
question vers un monde meilleur.
 

Extraits

Zamak : Qu’est-ce que c’est que ça !
Barrywhite : Tu le vois, c’est une fille !
Zamak : Je vois que c’est une fille. Qu’est-ce qu’elle fait là ?
Barrywhite : J’en sais rien !
Cobalt : T’en sais rien. Fallait pas ouvrir cette voiture !
Barrywhite/Zamak : Chut !
Zamak : Elle nous regarde !
Barrywhite : Elle a peur.
Cobalt : Je vous l’avais dit qu’il ne fallait pas ouvrir cette voiture !
Zamak/ Barrywhite : Chut !
Barrywhite : Qu’est-ce que tu fais dans ce coffre ?
Zamak : Tu t’es sauvée de chez toi ? Réponds ! Aïe ! Elle m’a mordue !
Cobalt : Qu’est-ce que je disais !
Zamak/Barrywhite : MAIS CHUT !
Zamak : On peut pas la laisser là ! En plus elle nous a vus.
Barrywhite : On l’embarque.

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voyous-photomaton-Cie AllotropeBarrywhite : «  On est une famille comme tout le monde. On fête Noël avec une petite dinde et une bûche glacée. On mange des Kinders, des têtes brulées et on boit du Coca. Tu peux rester avec nous si tu veux. T’as peur ? »

Les comédiens

Sarah Blanquart, comédienne

sarah-blanquart-Cie AllotropeAprès une année d’Hypokhâgne, Sarah suit des cours de théâtre au Conservatoire de Dunkerque en même temps qu’une licence Culture, Média et Communication à l’ULCO. Elle intègre le cycle 3 du Conservatoire de Lille en 2013 puis le Cycle d’Orientation Professionnelle. Pendant son cursus, elle travaille aux côtés d’Hervé Degunst, Sébastien Lenglet, Christine Girard, Isabelle Richard Taillant, Gilles Defacques, Matthieu Roy, Jean Marc Bourg, Pierre Foviau, Haïm Isaac, Pierre Pradinas. Elle partage son temps entre sa compagnie « On disait que… », et son spectacle Jacqueline. Diplômée du DET (diplôme d’état théâtre), elle anime des ateliers pour petits et grands. Dans Voyous ! elle interprète le rôle de Barrywhite.

Adrien Calandre, comédien

adrien-calandre - Cie AllotropeFormé au Conservatoire de Roubaix, Adrien apprend en parallèle les métiers du cinéma. Il crée avec Antoine Domingos l’association Les Caïds Du Cinéma, et participe à la réalisation de nombreux clips et courts métrages dans lesquels il est aussi acteur.

Il reçoit notamment en 2013 le prix spécial du jury pour L’homme qui voulait voir sa gueule, un long métrage qu’il réalise dans le cadre du Challenge jeunes talents organisé par Pictanovo.

Il continue d’apparaître à l’écran dans des petits rôles pour la télévision et le cinéma : Les petits meurtres d’Agatha Christie, La vie d’Adèle de Abdellatif Kechiche et Trois souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin. En 2016 il joue dans Maud, parce qu’il est préférable d’y croire d’Antoine Domingos et en 2017, Cible mouvante de Mayenburg mis en scène par Pierre Foviau.

Il interprète le rôle de Cobalt dans Voyous !

Livia Dufoix, comédienne

Livia Dufoix - Cie AllotropeSortie du conservatoire de Roubaix en juin 2015, Livia est une comédienne à la formation variée, une touche à tout qui se passionne aussi bien pour l’improvisation et le clown que pour le théâtre classique et le chant. Elle est sur les planches du Théâtre du Peuple à Bussang (Vosges) tout l’été 2015 dans L’Opéra de Quat’ Sous de Brecht. Aujourd’hui, elle poursuit sa carrière avec plusieurs projets théâtre, Vise le Cœur, mais ne prends pas tout, de Céline Balloy, Maud, parce qu’il est préférable d’y croire, d’Antoine Domingos, et Jacqueline, de Sarah Blanquart. En 2017, elle joue dans Cible Mouvante mis en scène par Pierre Foviau. Elle donne également des cours pour la Cie Babel’Oued à Lille et prête sa voix pour quelques séries TV. Dans Voyous ! elle joue le rôle de Zamak.

Laura Le Velly, comédienne

laura-Le-Velly-Cie AllotropeAprès un cycle de formation au conservatoire d’art dramatique de Bordeaux, Laura intègre en 2014 le conservatoire de Lille en Cycle d’Orientation Professionnelle. Durant cette formation elle participe à la création de la compagnie Je vous dérange qui rassemble plusieurs élèves issus du conservatoire de Lille. Ils créent Trio à deux, lauréat du 30ème festival interuniversitaire du spectacle vivant à Lille. Puis La dernière marche avant l’escalier prévu au printemps 2017.

Elle intègre la compagnie de Sébastien Lenglet et la création La concierge du 21 d’Agnès Delbarre. Première représentation en février 2017.

Dans Voyous ! elle interprète le rôle de Maya qui fuit son pays en guerre.

Voyous ! a été joué au Zeppelin à Saint-André, à Tourcoing, à La Maison folie de Lomme, à la Piscine de Dunkerque, à la médiathèque de Sars-et-Rosière, à Somain, à Lille…

A corps perdu

A corps perdu
A corps perdu – Cie Allotrope

A corps perdu

PROLOGUE. C’est l’histoire de corps meurtris, brisés, accidentés par les événements de la vie. La perte d’un être cher. L’absence d’amour. La rupture. Au sens propre comme au sens figuré. Des corps en vrac qui se battent pour tenir debout mais qui ne parviennent plus à faire face à la moindre contrariété, au moindre petit caillou qui se coince dans la chaussure. Et tombent, tombent, se relèvent mais tombent encore et encore à cause de tous ces petits cailloux coincés dans la chaussure. Et chaque chute est un os qui craque, comme du verre qui se fracasse, à cause de tous ces corps devenus fragiles.

EXTRAIT: Blanche: Je suis déglinguée, désaccordée. Je sonne faux. Mais je suis pas folle.
Je suis rompue par la vie. Une vie qui m’écrase les côtes.
Je m’arrête de respirer, le temps qu’elle passe ! Mais elle passe pas vite, la vie, elle prend son temps, la connasse !
J’ai envie de m’abolir. M’effacer. Un coup de Tipex. Qui passerait sur moi et tous mes défauts.

De Céline Balloy – Cie Allotrope
Avec Manon Assali, Emmanuel Cléré-Zacharias, Emmanuel Bouclon, Céline Balloy.
Accompagnés de Jérôme Sevrin à la guitare.

Samedi 15 octobre 2016, 16h, lecture à Dialogues théâtre, Lille. Projet soutenu par les Ecrivains associés du théâtre Hauts de France dans le cadre du dispositif « Premier contact ».

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